Pat :

Grand Dieu, comment vous résumer ces 15 derniers jours de folie en seulement 1 article. Et bien je crois que cela sera impossible. Il se peut donc que ce résumé fasse l'objet de plusieurs chapitres.

Les photos? Oh non trop intime.... me voir, nous voir en maillot de bain..... vous plaisantez????

Non, biensûr nous vous donnerons aussi l'opportunité de voir nos petites bouilles en créant un album photo avec un lien spécial lecteurs de Chroniques de filles. Ah les chanceux...

Je ne sais par où commencer. Donc je vais reprendre les choses dans l'ordre en essayant de vous faire partager au mieux mes sensations, sentiments, impressions...sur ce séjour au mexique et à Los Angeles.

En quelques mots avant de poursuivre, je souhaiterai vous annoncer qu'avec Elsa nous avons un projet. Certes un projet un peu fou, mais qui se met en place lentement. Nous commençons à prévoir notre déménagement à Los Angeles. Oui, en effet, nous avons littéralement craqué sur cet ville. Indépendemment l'une de l'autre, et nous souhaiterions y vivre. Elsa pense à une expérience de quelques mois, de mon côté ce serait quelque chose de plus définitif.

Des garçons??? je vous vois venir...bien qu'Elsa ait effectivement trouvé un chouchou, pour moi cela n'a rien à voir lol Non même pour elle les raisons sont autres. En fait pour vous en dire plus sur cette décision, il s'agit d'un coup de coeur. Un coup de coeur sur un lieu et des personnes qui me ressemblent.
Je ne veux pas trop vous en dire tout de suite, mais en bref, je me suis sentie en adéquation avec ce lieu. Ce lieu où la culture du travail existe, où les gens sont avenants. On vous parle sans à priori aucun, on ne vous juge pas, on est en admiration devant quelqu'un qui maîtrise 5 langues, on vous laisse votre chance, on vous récompense si vous le méritez, vous pouvez parler à un inconnu sans être traitée de folle ou de salope, on a le choix, pour manger pour sortir, il y a un vrai melting pot, il fait beau toute l'année, ...bla bla bla je pourrais continuer encore longtemps comme ça. Mais cette décision se doit d'être pour moi mûrement réfléchie car je viens d'accepter une proposition pour la vente de ma maison. Donc je dois mettre en place tous les éléments pour 2009. Je ne veux pas y travailler sans permis de travail pour être serveuse, non, je veux un vrai boulot qui me donne l'opportunité de m'y épanouir pleinement. Bien évidemment vous en saurez plus selon l'évolution de mes recherches. Mais je reste à vos côtés sûr et certain jusque 2009. Et puis on ne sait jamais ce que la vie réserve donc je ne veux pas non plus mettre la charue avant les boeufs. Car actuellement j'ai 2 propositions de boulot en France, une opportunité d'évoluer en interne dans ma boîte et ce projet un peu fou....alors.....


CANCUN


Comme je vous le disais, si vous avez envie d'éclate, de soleil ... oubliez Ibiza et Saint Trop'. Trop surfaits, prenez les devant et accourez vers cette destination qu'est Cancun. En plein mois d'avril les étudiants américains et canadiens s'y retrouvent pour les spring breaks (vacances de fin de cursus) et c'est une vraie folie.


1er jour :

Je suis constamment en partance pour un rêve mais là je le vis...Cancun.

Un aéroport bondé, des adieux déchirants avec Zaza, quelques heures de vols aux côtés d'un couple sympa mais spécial, d'un enfant malade qui a eu la gentillesse de rendre son repas à l'hôtesse de l'air! Voilà j'arrive à l'hôtel.

Il est 21h heure locale, une température de presque 30°. Hum c'est bon. Je suis loin, loin de tout. Loin de mes problèmes et je sens que les choses vont changer. Donc j'arrive à la réception de l'hôtel. Ouaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah c'est énorme! Enorme par la dimension et et l'ambiance. Imaginez : une réception de plusieurs centaines de mètres carrés. Et des jeunes qui grouillent partout. Verre à la main, qui dancent, qui hurlent, et des filles qui passent devant vous habillées d'un petit bout de tissus cachant à peine leurs seins et leurs fesses et qui vous crient dans les oreilles "Ouaaaaaaaaaah! Welcome to Cancuuuuuuuuuuuuuuuun!". Ok l'ambiance va être top top top. Je repère brièvement autour de moi des gens qui étaient dans le même vol. je vois une belle black grande et mince, elle a l'air seule, un grand mec brun, seul aussi et je repère un couple une black et un petit blondinet qui pouffent de rire et qui ont l'air aussi exaltés que moi...bon je leur parlerai plus tard....

J'arrive dans ma chambre la 2338 Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii grandiose, je pose ma valise fait le tour, comme une petite gamine qui redécouvre sa chambre après travaux ou lors d'un déménagement. Un énorme lit sur lequel je m'affale, trop confortable, une grande salle de bains avec baignoire, et, et et une terrase, avec vue sur la piscine et la mer. OH MON DIEU tu existes....je vais m'éclater je le sens.
 Je fais trois tours sur moi, je hurle de plaisir, et je sens mon coeur s'emplir de joie. Je branche mon ipod et je chante à tue tête pendant que je prends une douche.

J'oublie vite mon ventre qui gargouille mais qui fini par me rappeler à l'ordre " Eh ce serait bien de me filer à bouffer fillette!!!! Après les merdes de l'avion.... non?"

Alors je m'habille : une petite robe courte qui moule mes formes, une paire de chaussures à talons et je pars à la recherche de la nourriture si attendue. Je trouve un bar ouvert dans lequel je me substante d'un hamburger et quelques frites, et je pars visiter l'hôtel. Oui on peut parler de visite. C'est énorme, je n'en ferais pa le tour ce soir tellement c'est grand.... Je m'assois au bord de la piscine, et j'hésites. Qu'est-ce que je fais? Je vais en boîte ou pas? Toute seule ça craint! Mais après tout je suis là pour m'amuser non? Bon...allez j'y vais!

Up and Down c'est le nom de la boîte de l'hôtel. Je rentre, la musique est assoudissante. Les gens dansent sur sur un rythme latino endiablé. Je prends un verre au bar et je regarde. Bryan arrive. Il me parle. C'est un étudiant en médecine canadien. Il me fait rire. Il baragouine le français, on discute, on rit, je lui raconte Paris, il m'explique le Toronto. Il me présente son ami dont j'ai oublié le nom, mais qui est le fils de l'ambassadeur du Canada à  Mexico. On danse un peu, mais la fatigue me rattrappe. Bien, évidemment Bryan veut me raccompagner à ma chambre...je lui dit oui, en sachant qu'il ne se passera rien. Nous discutons devant ma porte. Nous parlons essentiellement des différences de drague dans les pays. Il est surpris par ce que je lui raconte de la France. Je lui dis que je trouve sa façon de faire plus délicate et moins rentre dedans, même si je sais que son but ultime est de me niquer. Il est surpris par ma franchise; alors il rougit et je rigole. Il me trouve fraîche et dit que je ne fais pas mon age " Merci " mais ça ne t'aidera pas plus mon bonhomme!!! Il me trouve aussi "aventuristique" (prononcez avec l'accent américain c'est plus drôle), parce que je viens à Cancun seule. Je l'embrasse pour lui souhaiter bonne nuit, il n'en demande pas plus, il me dit que je suis "so kind and special", un dernier sourire, "I guess I'll see you later" lui dis-je. Il souris, je rentre dans ma chambre. Dans mon lit je me dis que c'est du grand n'importe quoi, mais que c'est génial de faire n'importe quoi.  Je m'endors avec cette promesse que les vacances vont m'aider à faire du n'importe quoi et me sentir mieux... après tout ne suis-je pas la reine du n'importe quoi?????

2ème jour :

Bon on suit toujours les petits loups???? C'est un peu long je sais, mais si vous voulez vraiment tout savoir.... je vois difficilement comment faire pour abréger plus!

Bon alors 2d jour.

Normalement j'avais une réunion à 8h30 avec la responsable de look voyage. Elle devait nous expliquer les différentes choses à faire, la reconfirmation du vol etc etc... Je me suis levée pour y aller croyez moi mais....

Réveil tôt, forcément avecl e décalage horaire!! Je regarde ma montre. Oh merde il est 5h du mat' Tant pis, j'ouvre les rideaux, et puis j'avoue que je suis un peu agacée. J'entends depuis le lever du soleil un bruit rauque et fort dans les jardins. Comme un chat qui miaule en période de ruth mais en volume x10. Je sors sur la terrasse. Bon rien. Je ne vois pas d'où ça vient. Je l'entends bien, mais je ne vois pas.

Douchée je descends prendre mon petit déjeuner. Alors le petit déj chez moi : déjà en temps normal, je déchire au petit déj. J'adore changer tous les jours. Café, thé, jus, salé, sucré, mais incontournable pour bien démarrer la journée, et absolument indéniable les WE, c'est brunch et là je peux manger les restes de la veille, de la viande, du pain, des petits plats...c'est pas le top pour la ligne, mais pour le moral c'est génial, et en couple c'est un vrai moment de partage. J'ai toujours cru que le petit déjeuner était comme un brieffing pour le travail. Cela permet de se retrouver en famille et mettre tout le monde de bonne humeur. Donner à l'autre un peu d'énergie et la bonne humeur nécessaire au démarrage d'une longue journée de travail.

Bref, donc gargantuesque petit déj, ballade dans l'hôtel. Il me faut plus d'une demi heure pour en faire le tour. Mais cette ballade me permettra de découvrir avec étonnement que les bruits rauques et inconfortables entendus au réveil émannent de paons qui errent librement dans les jardins... c'est rigolo et c'est beau. Il y a aussi des iguanes un peu partout...puis je décide enfin de me poser sur la plage. Le soleil cogne. J'ai bien fait de prendre de l'écran total. Je me baigne. L'eau est turquoise et tiède. Il y a beaucoup de vagues, mais c'est agréable. Je sens le goût du sel sur mes lèvres, le ciel est bleu et à l'horizon il se confond avec celui de l'océan. Je me sens bien.
J'ai une pensée pour mon connard avec qui j'ai échangé quelques sms samedi. Finalement ça a tout gâché ces sms. Et je me promets de ne plus penser à lui.
Je retourne sur mon transat et j'entame ma lecture. Pour la petite anecdote. Ce sera mon seul jour de lecture. Le seul jour passé seule. En gros sur les 8 bouquins emmenés, je ne lirais qu'une cinquantaine de pages!!!

De mes lectures je ne partagerai avec vous que la chose suivante : à l'aéroport j'ai acheté le Marie-Claire de ce mois d'avril. J'y ai découvert un super chroniqueur. Je ne suis pourtant pas coutumière de ce type de lecture, mais... Je lis plus conventionnellement des magasines sur les voitures sportives, l'art... alors quelle ne fut pas ma surprise à la découverte et la lecture de ce David Abiker. Chaque mois, cet écrivain journaliste nous raconte la vie banale et exitante d'un homme marié.
Je dis bravo : ton juste, concis, ironique, voire sarcastique, humoristique et VRAI. J'y reviendrai et vous invite à le découvrir.

Sur la plage, un vendeur de bijoux m'aborde. Il vend des bracelets en argent. Je négocie le prix et lui en prends deux un pour moi et un pour Zaza. Il a l'air triste ce monsieur, alors je lui parle. J'apprends qu'il est divorcé depuis un an. Sa femme est partie avec ses enfants du jour au lendemain. Il a souffert, beaucoup. tellement qu'il s'est inscrit dans  thérapie de groupe. Cela lui a permis de partager ses problèmes avec d'autres hommes ayant vécu des situations similaires. Il s'en sort doucement. Essentiellement depuis qu'il a rencontré une femme. Plus jeune que lui, mais elle s'occuppe bien de lui. Il retouche au bonheur. Même si maintenant sa femme essaye de revenir. Mais il n'a pas envie de retenter l'expérience. J'écoute attentivement. Il me demande ce que j'en pense. Je lui réponds que je comprends sa souffrance, mais que s'il a eu la chance de trouver un personne qui l'aime et s'occupe enfin de lui, qu'il doit aller de l'avant. Je lui donne mon avis sur les couples cassés et ressoudés, il hoche de la tête.
Il me demande mon âge, me dit que je suis gentille. Me demande où est mon ami. Je lui explique que je suis seule et que ces vacances sont pour moi un exutoire. Je lui raconte brièvement mon histoire. Pendant qu'on parle il transpire et la crème solaire qu'il s'est appliqué lui brule les yeux, alors je vais au bar. Je nous ramène deux cocktails et un verre d'eau pour qu'il se rince la figure. Il est ému par mon geste et me dis que normalement les touristes ne lui parlent jamais.
Je ris, je lui dis que je n'ai absolument aucune frontière par rapport à ça. Un être humain reste un être humain. Vendeur sur la plage, sdf ou chef d'entreprise. On fait tous caca de la même façon, c'est juste que les toilettes sur lesquels on pose nos fesses sont plus ou moins luxueux, et encore, quand l'envie oppressante d'aller aux toilettes se fait sentir on éprouve tous le même mal être!!!! Et puis en maillot de bain sur la plage, on est tous identiques... Il rit devant ma vision des choses et me donne à son tour son avis sur mon histoire.
Là il me dit qu'à son humble avis les deux hommes qui m'ont quitté ont eu bien tort. Il a raison pour mon connard, mais pas pour mon trou du cul!!!! lol
Je remarque que les gens installés à mes côtés nous regardent. J'ai du mal à discerner leurs regards sous les lunettes de soleil, mais je devine leur surprise quant au fait de me voir discuter avec ce vendeur!
Il me fait attendre quelques minutes et revient avec dans la main une graine. Il m'explique que c'est le fruit d'un arbre de la région. Difficile à trouver car il pousse dans la jungle, mais c'est un porte bonheur. Il me l'offre pour me souhaiter bonne chance dans la vie et me donne un dernier conseil. Il me dit "la prochaine fois que tu rencontreras un homme, cherche à connaître son entourage, ses amis, sa famille. Cela te donnera une meilleure idée de ce qu'il est ou prétend être. N'oublie pas qu'un homme qui est déjà avec quelqu'un est forcément une histoire qui n'en vaut pas la peine, et plus que tout, soit attentive aux cinq premiers mois de ta relation. Si tu sens qu'au bout de cette période il y a un sentiment que tout ne se passe pas comme tu le voudrais, ne cherche pas plus loin. Quand un certain temps s'écoule et qu'il y a des choses qui ne te plaisent pas, même si c'est juste un sentiment inexplicable, ne va pas plus loin, mets un terme à cette histoire."
On se dit au revoir et je le regarde s'éloigner en serrant dans ma main son porte bonheur. J'aime particulièrement ces moments dans la vie. Quand des inconnus entre dans votre vie, qu'on partage un petit bout de nos existences, et que c'est gratuit. Donner et recevoir, sans rien en échange. Juste par humanité.

Puis je vais déjeuner. Il doit y avoir une dizaine de restos dans cet hôtel. Mon choix se porte sur un resto mexicain. Je déjeune de fundidos et nachos. Je me régale. Et je décide de ne pas lézarder au bord de la piscine l'après-midi.

Je prends une douche et file à l'extérieur de l'hôtel. Je prends un bus qui me dépose en centre ville et là c'est le vrai Cancun. On quitte la bande de plage bordée de tous ces hôtels et des plages de sable blanc. Et on rentre dans le tumulte de la circulation mexicaine. Des petites rues, un bruit assourdissant de moteurs et de pétarades de mobylettes. Je me remets lentement de mon trajet en bus. Les fenêtres ouvertes il fonçait à fond. Ne prenant pas garde aux véhicules l'entourant. C'est génial. J'adore découvrir ces côtés de la vie dans les autres pays. A Cancun les bus roulent très vite. Et ce ne sont pas les petits bus confortables de Paris. Non des espèces de barres en fer posées sur quatre roues. Peintes en bleu et blanc. Claxonnant à la moindre incartade. Mais dans le bus je suis la seule touriste et personne n'a l'air surpris alors c'est que c'est normal!

Je rentre dans un énorme supermarché et je regarde. Qu'est-ce qu'ils ont que nous n'avons pas? Plein de choses. J'achètent des trucs à manger que je ne connais pas. Je fais ça à chaque fois que je parts quelquepart. ce sont des souvenirs de bon augure. Je refait un bond en arrière chaque fois que je reconsomme un de ces produits en France. C'est sympa non? Et puis les mexicains sont les rois du piment et j'adore ce qui pique fort, à vous en donner les larmes aux yeux! Alors j'achète des chips au piment, des bananes sèches au piment, des boissons sous forme de poudre qui permettent d'arromatiser l'eau en bouteille. Je prends plein de goût à des fruits que je connais même pas. Mais je découvrirai ça tranquillement en rentrant. Et puis j'achète aussi des chips au citron, une commande spéciale passée par Marco et Carlos à Paris.

Je me promène un peu en ville. Je discute brièvement avec quelques jeunes assis sur un banc. Ils travaillent dans un hôtel ou dans le batiment. Ils voient la France comme un Eldorado. Je leur explique que leur vie n'y serait pas forcélent meilleure. Je leur décris mon travail, ma vie sous un ciel pas souvent bleu. Je leur décris la neige. Je leur raconte les lumières de la tour eiffel et je reprends mon trajet vers l'hôtel. Je me sens fatiguée. Tellement fatiguée que ce soir là je ne ferai rien. Juste une douche fraîche et m'allonger dans mon lit, la fenêtre ouverte, en regardant "Les experts" en espagnol à la télé pendant que la brise du vent fait s'envoler les rideaux et pénètre dans la chambre pour me permettre de m'endormir dans une ambiance tropicale. Sereine, je me sens bien et je me dis que j'aimerai ne faire que ça de ma vie. Partir à la rencontre des autres. De la différence. de ce qui fait que nous constituons à nous tous la Terre. De tous ces paysages, ces visages, ces histoires...Et je m'endors en m'imaginant en globbe troteuse. En "aventuristique" woman lol.

Voilà pour mes deux premiers jours à Cancun. Je reprendrai peut_être mon récit plus trad dans la journée, mais là je vais commencer à déballer mes valises. J'ai trop de boulot aussi. Alors à plus tard mes petits loups.